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Article posted on: 2018-05-26 12:37
Last edited on: 2018-05-26 12:37
Written by: Sylvain Gauthier

Randonnée au mont Odake

Dimanche dernier nous -le même groupe que la dernière fois moins l'ami japonais- sommes repartis randonner, cette fois pour un trajet un peu plus ambitieux.

Cette randonnée consiste en fait en trois sommets et prend environ 5 à 6 heures en fonction de la performance des marcheurs. On accède au départ en descendant à la station Mitake sur la JR Ome Line, à à peine plus d'une heure de la gare de Shinjuku.

Arrivée à la station Mitake

De là, on peut soit choisir de dépenser 290¥ pour un court trajet de bus jusqu'à la station du funiculaire, soit marcher 20 minutes le long d'une rivière qui ne va pas sans rappeler l'Ardèche ou une version plus chlorophylée du 04.

La rivière attire beaucoup de monde, surtout un dimanche ensoleillé. On y trouve successivement des pêcheurs, des kayaks, des familles qui pique-niquent, des grimpeurs qui tentent des mouvements périlleux sur des blocs granitiques.

Pêcheurs le long de la rivière

On arrive donc au bout d'une vingtaine de minutes à la station du funiculaire, que nous avons choisi de prendre pour économiser une heure de marche au bord d'une route, pour la modique somme de 590¥.

Rails du funiculaire

Quelques 420m plus haut, on arrive dans une sorte de petit village très touristique, avec une vue imprenable sur Tokyo.

Terrasse avec point de vue sur Tokyo

En prêtant attention, on peut voir à travers la brume et le voile de pollution la skyline de Tokyo et la fameuse Skytree.

Ce village est en fait un lieu sacré et se situe sur le mont Mitake. On y trouve donc naturellement une quantité importante de lieux de cultes, de temples et d'autels.

Prières nouées sur les grilles du temple principal

Mont Mitake visible à travers un portail savamment placé

Après cette courte visite du lieu sacré, nous reprenons le chemin de randonnée, qui devient tout de suite plus sérieux. Assez rapidement, les gens que l'on croise ne sont plus des visiteurs en short et sandales mais des randonneurs bien équipés et déterminés.

L'ascension se fait sous un couvert d'arbres bien feuillus qui nous abritent du soleil et maintennent une certain fraîcheur, tout en projetant une belle lumière verte-dorée (d'ailleurs, les Japonais ont un mot spécifiquement pour la lumière du soleil qui passe à travers les feuilles: 木漏れ日-komorebi).

Bel exemple de *Komorebi*

Comme dans toute montagne, les arbres à feuilles caduques laissent place, avec l'altitude, à des résineux, ici des cèdres du Japon. Le sentier suit alors la ligne de crête. Les montagnes étant assez récentes étant donnée la très forte activité tectonique, les reliefs sont très fins et nets, et c'est l'une des différences majeurs que j'ai pu constater avec les Alpes.

Forêt de cèdres

La ballade continue donc, rythmée par les konnichiwa d'absolument tous les gens que nous croisons. Puis enfin, après quelques passages un peu durs durant lesquels l'utilisation des mains est plus que requise, on arrive au sommet, sur le mont Odake, avec une vue bien dégagée sur les neiges du mont Fuji.

Arrivée au sommet

Un nombre considérable de gens s'y trouvent, en train de pique-niquer et de bavarder à voix basse. Lors de notre pique-nique, on croise un jeune polytechnicien lui aussi stagiaire à Tokyo, et qui se révèle vivre, après discussion, dans notre quartier, à mon coloc suisse et moi.

Après quelques grognements de mécontentement de l'Allemand, seul non francophone dans ce groupe de 5 personnes et qui ne comprenait rien à la discussion, Thomas, le polytechnicien, nous propose de prendre une photo de groupe que je n'ai pas présentement sur mon disque dur. Lui part dans l'autre direction, nous nous disons donc au revoir et à bientôt puisque nous avons évidemment prévu de lui faire visiter les quelques bars sympas que nous avons découverts autour d'Akebonobashi.

La resdescente de l'autre côté se fait dans la douleur (très courte nuit pour certains d'entre nous oblige). À certains endroits le sentier remonte fort pendant plusieurs dizaines de minutes, ce qui n'aide pas le moral.

Néanmoins, nous profitons de plusieurs endroits charmants, de petits autels dipersés un peu partout, d'une pagode assez récente, etc.

On coirait à peine être à 1h de train de Shinjuku

Mini autel

Pagode

On arrive, vers la fin, sur un escalier traditionnel extrêmement pentu. Si l'on est Suisse, on opte pour l'option de descendre prudemment à reculons.

Méthode suisse

Si l'on est plus malin et que les Japonais ne regardent pas, on s'assoit sur la rampe métallique et l'affaire est réglée en quelques secondes.

Escalier vu d'en-bas

On finit par retrouver la civilisation et le village situé deux stations plus loin que la gare de départ, preuve que l'on a bien marché.

Village

Un peu plus d'une heure plus tard, on retrouve les lumières de Shinjuku et la vie urbaine, alors que le coucher de soleil vient marquer la fin du weekend.

Esplanade de la gare de Shinjuku