Article posted on: 2018-05-01 17:03
Last edited on: 2018-05-01 17:03
Written by: Sylvain Gauthier
Dimanche 29 avril, je me suis retrouvé seul dans mon appartement, pas grand'chose à faire vu que c'était un jour de congé et que manifestement, la plupart des autres stagiaires roupillaient après une soirée bien arrosée la veille. Comme le temps était parfait, du soleil sans chaleur cuisante, je me suis dit que c'était l'occasion d'aller explorer le parc « Shinjuku Gyoen ».
Le Gyoen est l'un des plus grands parcs de Tokyo, et très réputé car ancienne propriété de la famille impériale. Il est lourdement subventionné, ce qui en fait un parc très peu cher, comparé aux autres. L'entrée est à 400¥ pour les adultes, soit quelques 3€50.
Cela m'a pris moins de 10 minutes pour m'y rendre à vélo. On nous avait dit, à mon colloc et à moi, que nous étions très bien placés ici à Akebonobashi et effectivement, ça n'arrête pas de se vérifier.
Bref, j'ai eu une sacrée veine parce que le 29 et 30 avril sont des jours de fêtes nationales, et l'entrée était exceptionnellement gratuite. J'y ai passé, en tout et pour tout, deux bonnes heures.
Je suis entré par le portail Nord-Est (Okido il me semble), il y a un parking pour vélos qui était plein à craquer, mais j'ai quand même pu me débrouiller pour y garer le mien (les Japonais ne rigolent pas avec les stationnements illégaux de vélos donc je me méfie).
On arrive tout de suite dans une sorte de forêt avec un étang à droite, rien qui ne casse trois pattes à un canard à ce niveau là. C'est en avançant un peu qu'on commence à voir des coins sympas.
Au sud on trouve le jardin français, créé au XIXème par un jardinier français, évidemment. Il n'est pas particulièrement intéressant, juste des arbres et des buissons plantés en ligne droite.
En allant vers l'ouest par contre, on commence à voir une esthétique un peu plus japonaise.
En remontant vers le nord au milieu du parc, on croise aussi quelques beaux arbres comme ce pin.
Ces parties du parc sont bondées de touristes en tout genre même si la majorité des visiteurs étaient évidemment des locaux.
En tombant sur une carte au détour d'une allée, j'ai vu qu'il y avait un « jardin traditionnel », je m'y suis dirigé et à ma grande surprise, il n'y avait presque personne, alors que c'est selon moi l'un des meilleurs endroits du parc.
En arrivant, on tombe directement sur un abri à l'architecture typique.
Puis sur d'autres étangs remplis de poissons véloces.
Les haut-parleurs commençaient à avertir que le parc allait bientôt fermer (uniquement en japonais d'ailleurs…) donc j'ai commencé à me diriger vers la sortie, en faisant une boucle.
Avant de quitter le jardin, je me suis retourné pour faire une dernière petite photo mal cadrée.
Pour résumer, c'est un parc à la hauteur de sa réputation. Il ne faut surtout pas bouder la partie japonaise un peu cachée du jardin parce que c'est pour moi la plus jolie. C'est assez agréable d'avoir un si beau carré de verdure dans la ville, surtout à 5 minutes de vélo de chez moi.
On n'y entend aucune voiture ou bruit de ville (pas partout du moins) et les gens sont (évidemment) très calmes et respectueux (les Japonais du moins). Ça peut être une excellente idée de le faire pendant la floraison des cerisiers, mais l'inconvénient est qu'à cette période, la plupart des arbres n'ont pas encore de feuilles du coup c'est un peu moins… vert.